Leur prévalence va continuer à augmenter en raison du vieillissement de la population.
La sténose aortique est la valvulopathie la plus fréquemment rencontrée dans les pays développés et représente un véritable problème de santé publique avec une prévalence de 5% chez les plus de 70 ans. Du fait du vieillissement de la population, le nombre de sténoses aortiques augmentera d’environ 230 000 cas en 2000, à près de 600 000 en 2050 chez les plus de 75 ans.
Enfin, l’endocardite bactérienne reste un problème préoccupant, puisque le nombre des patients atteints ne diminue pas de façon significative en raison d’une prévention insuffisante.
Les progrès récents
Les moyens de dépistage des valvulopathies ont considérablement progressé et le cathétérisme a été remplacé par les examens non invasifs, en particulier l’échocardiographie qui permet un diagnostic précis et fiable, à moindre risque.
Aujourd’hui, environ 50 000 remplacements valvulaires et un nombre équivalent d’interventions de chirurgie réparatrice valvulaire sont effectués chaque année en Europe. Le nombre de procédures chirurgicales a augmenté de façon quasi-linéaire au cours des 10 dernières années.
A présent, le nombre de remplacements valvulaires pour sténose aortique est plus important que le nombre de pontages aorto-coronaires. Le risque de la chirurgie de remplacement valvulaire a diminué grâce aux progrès de la réanimation péri-opératoire et à des indications opératoires plus précoces.
Les bons résultats à court et moyen terme de la chirurgie de conservation valvulaire, en particulier dans l’insuffisance mitrale, ont permis d’en élargir les indications.
Enfin le traitement par voie percutanée de la sténose mitrale a aujourd’hui remplacé la chirurgie de commissurotomie et permis de réduire le risque et les coûts d’hospitalisation.