La mort subite cardiaque se définit comme une mort naturelle avec perte brutale de conscience dans l’heure qui suit le début des symptômes, chez un sujet ayant ou non une maladie cardiaque connue. Le moment et le mode de survenue sont inattendus. La mort subite représente un enjeu de santé publique pour notre pays qui justifie, à court terme, d’importants efforts d’amélioration dans la prise en charge de l’accident lui-même lorsqu’il survient de manière inopinée et, à long terme, des efforts de prévention basés sur les recherches épidémiologiques, génétiques et thérapeutiques.
La mort subite de l’adulte reste un fléau majeur. Son incidence est estimée à 1/1000 habitants par an ce qui représente environ 60 000 par an en France, mais les données épidémiologiques restent très imprécises. Il existe un pic de fréquence entre 45 et 75 ans. Elle survient 3 à 4 fois plus souvent chez l’homme que chez la femme.
La maladie coronaire et les cardiomyopathies sont les causes les plus fréquentes dans la population âgée de plus de 35 ans. Le mécanisme de la mort subite est un trouble du rythme ventriculaire (fibrillation ventriculaire ou tachycardie ventriculaire) dans plus de 80%.
Malgré la meilleure connaissance des causes et mécanismes, il est préoccupant d’observer que le taux de survie à une mort subite sans séquelles neurologiques majeures, reste inférieur à 3% dans notre pays.