Montant de la dotation : 100 000€,
avec le soutien institutionnel d’Astrazeneca,
L’étude DISCO s’intéresse à une pathologie cardiaque rare, peu connue et certainement sous estimée, qui touche principalement les femmes jeunes sans facteurs de risque cardiovasculaires : la DISection COronaire spontanée.
La dissection coronaire, comme toute dissection artérielle, consiste en une rupture de la paroi de l'artère, ou à la formation d’un hématome dans la paroi, qui peut entrainer une occlusion de l’artère coronaire, engageant le pronostic vital.
Elle se manifeste classiquement par des douleurs dans la poitrine, mais les symptômes peuvent être moins francs. La forme grave de la maladie peut conduire à un infarctus, voire à une mort subite en l’absence de diagnostic précoce.
A l’heure actuelle la cause de la dissection coronaire spontanée reste inconnue. Une fragilité de la paroi des artères a été évoquée. Des facteurs favorisants son apparition ont été identifiés comme un exercice physique, un stress émotionnel intense ; des cas ont également été décrits chez des femmes en fin de grossesse ou en post-accouchement.
Il existe parfois une dysplasie fibromusculaire (maladie également responsable d’une fragilité des artères) chez les patients ayant présenté une dissection coronaire spontanée, mais cette association entre les deux maladies reste encore à démontrer.
Une origine génétique de la maladie est également suspectée.
Différents traitements de la dissection coronaire spontanée existent : traitement médicamenteux seul, traitement par angioplastie (mise en place d’un stent) ou par chirurgie, selon la présentation. Aujourd’hui, il n’existe pas de recommandations qui puissent guider les praticiens quant au choix du meilleur traitement à adopter.
L’étude DISCO va recenser l’ensemble des dissections coronaires spontanées survenues en France depuis 2010. Grâce à l’analyse des données médicales collectées, elle devrait permettre de mieux comprendre l’origine de la maladie et de faire connaître les signes cliniques et les images typiques observées dans cette pathologie, afin d’aider tous les praticiens dans le diagnostic et la prise en charge thérapeutique. Le projet DISCO, première étude de cette envergure, est mené à l’initiative de l’équipe du Professeur Pascal Motreff, cardiologue au CHU de Clermont-Ferrand, et sera menée en collaboration avec toutes les équipes de cardiologie interventionnelle recensant des cas de ce type en France. La durée prévue de l’étude est de deux ans.
Nous espérons que la mobilisation des services de cardiologie Français contribuera à améliorer le pronostic de cette pathologie méconnue, pas si exceptionnelle selon nos projections (1 000 à 1500 cas par an en France), touchant essentiellement des femmes de moins de 60 ans et dont la prise en charge est à la fois délicate et singulière.